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Sous mon parapluie ...
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22 juin 2009

Celle qui se cultive

Je pourrai vous dire que j'ai beaucoup aimé, que ça part dans tous les sens et que j'adore ça, que c'est délirant, abracadabrant, mais pas tant que ça tout de même, que ça surprend le spectateur endormi, que c'était trop trop bien de voir Marina Foïs et Karine Viard en vrai, que ça faisait longtemps que j'avais envie d'aller voir une pièce, mais pas n'importe laquelle non plus, une qui vaut le détour ; voilà, je pourrai vous dire tout ça et surement plus encore si je voulais mais il y en a d'autres pour qui c'est le métier, qui sont de vrais critiques et qui vous diront tout ça beaucoup mieux que moi ......

la_estupidez_262
crédit photo Christian Berthelot

La Estupidez ("la connerie")

Une adaptation des Sept péchés capitaux.
Cette pièce fait référence au cinquième péché, après le Dégoût, l’Extravagance, la Boulimie et la Modestie.

Marcial Di Fonzo Bo met en scène pour la première fois dans notre langue le texte décapant du jeune dramaturge argentin Rafael Spregelburd. Tout se passe non loin de Las Vegas dans des chambres de motel. Cinq comédiens y interprètent à un rythme d’enfer vingt-cinq personnages tous très agités. Le talent de Spregelburd tenant notamment dans sa capacité à mélanger les formes, à jongler avec des genres très différents. Du mélodrame dans un esprit sitcom au road movie, de Pinter à Tchekhov avec un détour par Quentin Tarantino, on est emporté dans un maelström étourdissant. À sa manière, Rafael Spregelburd met en scène le chaos, c’est-à-dire un monde en dérive qui n’est plus soutenu par une force centrifuge : « Où est la déviance quand il n’y a plus de centre ? La transgression est-elle encore possible quand il n’y a plus de loi fondatrice ? »

Dans une époque où tout s’appauvrit, et dans un pays où tout rétrécit, La Estupidez est l’explosion insensée mais articulée d’un moteur en pleine ébullition, et – dans son harmonieux déséquilibre – elle est insaisissable, grossière, baroque, et cherche à abattre tout préjugé que mes acteurs ou moi-même aurions pu avoir concernant les limites de ce qui est jouable au théâtre.(...) La Estupidez oscille de manière schizophrène entre la tragédie essentielle (ah, le destin de l’homme) et la catastrophe pure. RAFAEL SPREGELBURD

(textes emprunté au site du TNT)

Critique du FigaroScope

La_Estupidez_La_Connerie_theatre_fiche_spectacle_une

Comédie sociale, polar ou pamphlet politique ? Non, rien de tout cela ! La Estupidez (soit “la connerie” en V.F.) inaugure un genre nouveau, quelque part entre la sitcom déjantée, le vaudeville agité et la charge (bien) allumée. Impossible à résumer, donc. Au moins disons que l’on y croise des espions férus d’art contemporain, un trio de flics pas top futé, un savant fou, son fils, star de télé ratée et une bande de post-ados désœuvrés. Soit vingt-quatre personnages dans un motel, près de Las Vegas, que mettent vaillamment en scène Elise Vigier et Marcial Di Fonzo Bo (prodigieux acteur par ailleurs).

La Estupidez est le cinquième opus de l’heptalogie inspirée du tableau de Jérôme Bosch, Les Sept Péchés capitaux (La Paranoïa sera créée à la rentrée), entreprise par l’auteur argentin Rafael Spregelbrud. Très cinématographique (le décor en longueur et coulissant est au format cinémascope), la mise en scène emprunte beaucoup au 7e art, et l’on peut y déceler quelques enviables parentés. Oui, La Estupidez pourrait bien être la petite sœur de Robert Altman pour sa narration fragmentée, la cousine de Warhol pour son esprit pop art et la copine de Tarantino pour son ébullition nerveuse.

L’intrigue part tous azimuts et s’étiole sérieusement en bout de course (3 h 30 au compteur), mais l’on y devine la frénésie d’un monde dépassé par la vacuité des événements qu’il engendre. Sur scène, cinq comédiens assurent les vingt-quatre rôles avec l’entrain de gamins prêts à faire une grosse… connerie ! Délirants, bavards et turbulents, ils rivalisent d’abattage et de tempérament. Avec en prime le bonheur de revoir Karin Viard au théâtre (ivre morte à quatre pattes, elle est irrésistible) et Marina Foïs, imbattable dans le débit verbal aviné. (Article de Métro France)

Voilà, c'était samedi soir au TNT à Toulouse

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